Ostéopathie équine

L’ostéopathie équine est une médecine naturelle douce qui a pour but de prévenir et traiter des troubles fonctionnels chez le cheval. Elle permet d’améliorer la mobilité de chaque articulation qui permet notamment d’améliorer la locomotion que ce soit un cheval de sport ou non, jeune, âgé… Les raisons de consulter un ostéopathe animalier de manière générale est détaillée dans la rubrique “pourquoi consulter un ostéopathe animalier ?”

Le cheval de dressage

  • Difficultés d’incurvations : lorsqu’une vertèbre est en dysfonction, elle est bloquée dans 3 paramètres différents : Flexion/Extension, rotations et déplacements latéraux. Par conséquent, lorsqu’une cervicale est en dysfonction, elle va être déportée d’un côté et l’incurvation de l’autre côté sera alors compliquée. Les premières thoraciques peuvent aussi gêner l’incurvation car elles sont situées entre les 2 scapulas et articulations des épaules.

    Une bonne incurvation nécessite un bon engagement et une bonne rétraction des membres antérieurs, qui sont principalement initiés par les épaules et les coudes. Une bonne mobilité de toute la zone scapulaire, cervicales (dont la nuque) et garrot est primordiale pour que le cheval puisse s’incurver correctement.

Quelques motifs de consultations fréquents

  • Difficultés lors des déplacements latéraux : Parmi ces exercices, on peut citer le déplacement autour des épaules, autour des hanches, les cessions, par exemple. Ces deux articulations (scapulo-humérale et coxo-fémorale) sont des articulations de type “sphéroïde”, ce qui signifie qu’elles peuvent bouger dans tous les plans et effectuer des circumbductions (cercles). Ce sont ces deux articulations qui définissent principalement l’orientation du membre. Si l’une d’elle est en dysfonction, le cheval rencontrera des difficultés pour écarter ou rapprocher son membre de l’axe habituel de marche. Ces mouvements peuvent aussi être limités par des tensions musculaires ou dysfonctions plus distales (basses) comme par exemple le grasset ou le coude ; ou sur les zones périphériques, comme le bassin ou le garrot car toutes celles-ci sont en lien avec les épaules et hanches.

  • Difficultés à se mettre en main / sur la main : La principale articulation pouvant gêner la mise en main / sur la main est la nuque. En effet si celle-ci est bloquée en position d’extension, le cheval aura du mal à la fléchir. Si elle est aussi bloquée en position de latéroflexion (déplacements latéraux), la tête du cheval sera alors positionnée d’avantage d’un côté, ce qui donnera un défaut de rectitude. De même, s’il y a des tensions crâniennes (mâchoire, méninges, troubles oculaires par exemple) ou des tensions musculaires cervicales, cela pourra se répercuter sur la nuque et le placement de son encolure lors de ce mouvement.

  • Difficultés à changer de pied au galop : Pour partir au galop, il faut un engagement plus important d’un antérieur (exemple droit pour le galop à droite) par rapport à l’autre. Les différentes structures engagées lors de ce mouvement sont : les épaules (scapula ou articulation scapulo-humérale), le coude ainsi que les muscles s’attachant sur ceux-ci. Il y a aussi la charnière cervico-thoracique (dernière cervicale, 1ère thoracique, 1ères côtes, sternum). Placée entre les deux articulations des épaules, lorsqu’elle est en dysfonction, elle sera refoulée d’un côté et gênera ainsi les mouvements corrects de locomotion de l’antérieur.

  • Desmite proximale du suspenseur

  • Desmite du ligament accessoire du tendon FPD

  • Synovite/ostéoarthrite des articulations interphalangiennes distales

  • Ostéoarthrite de l’articulation tarso-métatarsienne

Pathologies / atteintes fréquentes

Comme vu lors précédemment, l’ostéopathe va veiller à ce qu’il n’y ait pas de dysfonctions pouvant gêner la locomotion générale ou la réalisation de certains exercices.

  • L’arrière-train (membres postérieurs - bassin) : propulsion et déplacements latéraux

  • Les lombaires : transmission des forces de l’arrière-main vers l’avant-main

  • L’ensemble du dos + cervicales : pour une bonne incurvation de chaque côté

  • L’avant-main : engagement et déplacements latéraux

En ostéopathie

Le cheval de CSO / cross

  • Atteinte de la région du pied

  • Atteinte de l’articulation tarso-mététarsienne (jarret)

  • Desmite du ligament suspenseur du boulet (LSB) + tendinite des fléchisseurs

  • Atteinte douloureuse de la région thoraco-lombaire

  • Atteinte douloureuse de la région du boulet

Pathologies / atteintes fréquentes

L’ostéopathe va agir sur ces différentes zones pour que le cheval puisse utiliser le maximum de son potentiel et en prévention de certaines blessures.

La mobilité des postérieurs est importante pour la propulsion ; le bassin et les lombaires pour transmettre les forces à l’avant-main ; et l’avant-main, notamment les pieds pour amortir correctement le choc.

Les tendons fléchisseurs et le LSB sont fortement impactés lors de la réception, il est important de vérifier qu’ils ne possèdent aucune tension.

En ostéopathie

Le cheval d’endurance

  • Fourbure traumatique, contusion des pieds

  • Myopathie d’effort

  • Crampes et dorsalgies

  • Troubles ostéo-articulaires et tendineux : dus à la répétition des mouvements et ondes de choc

    • Entraînent boiteries, tendinites

    • Affection ++ des boulets

  • Troubles métaboliques : déshydratation, coups de chaleur, coliques, syndrome d’épuisement

Pathologies / atteintes fréquentes

Consulter un ostéopathe peut s’avérer utile en prévention d’une course pour qu’il n’y ai pas de dysfonctions ou tensions dans les zones représentées sur le schéma ; ou après une course pour permettre une meilleure récupération au cheval.

En ostéopathie

Le cheval de Horse-ball

  • Coups et blessures

  • Myopathies

  • Affections tendineuses et articulaires (boulets/jarrets ; suspenseurs)

  • Dorsalgies : conflit de processus épineux (CPE) principalement au niveau des appuis de la selle (garrot-T18 environ)

Pathologies / atteintes fréquentes

Un suivi ostéopathique sur les chevaux de sport est important, notamment le horse-ball car les mouvements effectués par le cavalier augmentent les chocs sur les points d’appuis de la selle ; ce qui peut entraîner un CPE à force, mais avant ça des tensions musculaires et/ou articulaires que l’ostéopathe pourra corriger pour éviter toute complication. Une bonne mobilité des membre est aussi recommandée pour que le cheval puisse exploiter au mieux ses capacités lors des compétitions et à l’entraînement.

En ostéopathie

Le cheval de course

  • Fracture de fatigue (généralement partie basse du membre)

  • Troubles respiratoires

  • Arythmies cardiaques

  • Tendinites

  • Myosites (coup de sang)

  • Sciatalgies (trot ++)

Pathologies / atteintes fréquentes

Il est important de bien préparer un cheval de course pour qu’il puisse utiliser le maximum de ses capacités (comme dans n’importe quel sport d’aillleurs). L’ostéopathe privilégiera le travail sur l’arrière train qui a comme rôle principal la propulsion. La sortie du nerf sciatiques sur les dernières lombaires et le sacrum devra être libre pour éviter tout risque de sciatalgie. Il veillera à ce qu’aucune dysfonction ou tension musculaire gêne le cheval lors de sa course. Il peut agir aussi post course pour une meilleure récupération.

En ostéopathie